Ces trois dernières années, nos écrans ont été envahis par des séries d’anticipation soulignant l’impact négatif des nouvelles technologies sur nos libertés individuelles ; comme si l’état de la planète nécessitait de se préparer au pire. Mais probablement personne ne s’attendait à vivre ce que nous sommes en train de traverser.
La réalité a vite basculé dans la fiction et les membres de la promotion 2020 ont vécu – en quelques
semaines - un échantillon d’un épisode de « Black Mirror » featuring « Years & Years ».
Les similitudes de ce que nous avons vécu — et de ces séries — sont multiples : confinement de 2 milliards d’habitants de la planète en moins de 2 mois, obligation de confiance aveugle dans les prises de décision de nos gouvernements qui oscillent entre autoritarisme et libéralisme, prise de conscience brutale des limites d’une mondialisation et d’un capitalisme exacerbés, sans omettre les centaines de milliers de victimes directes et leurs proches tombés trop soudainement.
Les différences, tout autant ; les nouvelles technologies n’ont finalement pas été l’ennemi à abattre, elles ont même été un rempart à la vague qui s’est abattue sur la planète, aucun monstre, même incarné par un homme n’est à l’origine de ce virus.
L’humanité dans son ensemble aura finalement été son pire ennemi ; grisée par l’aventure, le futur, l’innovation, l’accélération du temps et la vie éternelle, elle a fini par oublier l’essentiel ; la préservation précieuse et quotidienne de nos acquis.
Je nous souhaite à tous pour le long terme, que cette prise de conscience brutale, une fois le tsunami passé, produisent des effets positifs, profonds et durables. Et il est fort à parier que la promotion 2020 de l’IMM choisira un nom de promotion qui incarnera plus que jamais des valeurs d’entraide, de solidarité, de courage et de combat pour la protection de nos libertés fondamentales.
Rosa Luna-Palma - Directrice Générale IMM